CONTRE TOUT CONTRE

Les boules

Bientôt Noël, elles seront plus grosses.

Découvrez Yannick Noah!

Toutouyoutou

Asseyez-vous sur un tabouret,

Levez votre pied droit et faites-lui faire des cercles dans le sens des aiguilles d'une montre.

Pendant que vous faites des cercles avec votre pied droit, dessinez le chiffre 6 dans les airs avec votre main droite. Pour dessiner le chiffre 6 partez du haut.

Facile ? et votre pied droit, il ne changerait pas de direction par hasard !

Découvrez DJ Tonic!

Roule ma poule

Eléphants roses

Découvrez Manu Chao!

Sans les mains, sans les pieds non plus.

La prochaine ligne

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Quelle est la prochaine ligne ?

Du haut de la pile

Vaisselle, vêtements, je prends, j'utilise ou je porte, je lave et je repose en haut de la pile. Je suis une "du haut de la pile". Ne cherchez pas sur les sites généalogiques, il s'agit  d'une méthode d'organisation ou plutôt de désorganisation. Une plaie ? pas vraiment. Le bazar a ses vertus que la raison de mon mari ignore. Dénicher une tunique oubliée quelques années mois sous une pile et découvrir qu'elle s'accorde pile poil au pantalon acheter la veille,  tomber par hasard en fouillant dans un tas de papiers sur l'adresse d'une amie perdue de vue, laisser les souvenirs remonter et la recontacter... Le haut de la pile peut passer en bas, les strates se créent, se dépla-cent, témoignent de périodes de ma vie, d'envies. Je ne vis pas dans le désordre, je structure différemment.

Mamaaaaaaaannnnnnnn

Court-circuit dans ma tête. Je n'en peux plus d'entendre "mamaaaaaaaannnnnnn" crié toutes les 15 secondes à l'autre bout de la maison, je n'en peux plus des questions incessantes sur la terre, la mort, la vie, la physique, la métaphysique. Je suis harcelée par mes Chapi Chapo, même derrière la porte des toilettes ! Depuis quelques jours, je réponds comme un disque rayé "ch'sais pas", "non" et parfois "oui" à l'intonation de la question. "Alors, c'est vrai maman, je peux jouer avec les allumettes ?", forcément, un "oui" à cette question, ça surprend. J'ai la chance qu'elle me soit reposée une seconde fois, pour ultime validation, et là, mon cerveau reconnecte ultra-rapidement pour rectifier le tir. Mes moments de solitude, je les attends frénétiquement ; pouvoir réfléchir, penser sans inter connections. Trop plein d'énergie, je me suis jetée dans le sport, 3 jours intensifs de gym en salon, devant le CD "shape your body" de Cindy (pas celle de Papillon de lumière, l'autre). Ce matin je descendais les escaliers comme Robocop, impossible de plier les genoux. Demain, je reprends les sports de plein air. Mes gnomes sont enfin couchés, mon verre est rempli de bulles, je me ferais bien une petite sortie dans un bar avec des amis. Zut ! C’est vrai, j'ai déménagé, je n'habite plus Paris. Bon, je vais aller me coucher avec un livre "Comment ne pas être une mère parfaite". Bonne nuit les petits.

Hypo quoi ?

Germaine vide son sac, Germaine est hypocondriaque. Elle envisage toutes les hypothèses, des plus connues : hypothermie, hypoglycémie à la plus recherchée : hypothyroïdie. Véritable encyclopédie médicale, elle se documente, apprend et plus elle en sait, plus elle est malade. A la lecture des symptômes d'une maladie, elle blêmit, elle blanchit, elle verdit : c'est sûr, celle là, elle l'a. Détendue devant son médecin, elle analyse pourtant tout ce qu'il peut lui dire en notant, au passage, les probables incohérences qu'elle croit détecter. Chaque notice de médicament passe au crible et il est inutile de lui faire avaler un comprimé si la description des effets secondaires et indésirables fait plus de deux lignes. Son hypocondrie a grandi avec l'arrivée d'internet, le nez dans les forums médicaux, tout lui fait désormais peur. 

Saison de chasse

Nuances jaunes, oranges, marrons et vertes.

Odeur de Barbour huilé.

Frottement de vestes, bruits de bottes et de feuilles écrasées, aboiements des chiens excités.

Goutte au nez.

Joyeux dîner.

Femmes au travail

Dilemme dans la caste des jamais contentes ; femmes au travail - femmes au foyer

Premiers rendez-vous

Ce soir nous avons rendez-vous. Je suis en jean et  tee-shirt. Pour lui, ma métamorphose va s’opérer. Je fais 15 fois le tour de ma garde robe, la plupart de mes vêtements finissent en disgrâce, jetées sur le lit, en tas. Une jupe en dentelle noire et des talons hauts. Je passe et repasse devant le miroir, je repositionne une mèche de cheveux, remets un peu de rouge à lèvres, un nuage d’Heure Bleue. La musique à fond, je cours, je danse, je saute, je plane, la vie est belle, les gens sont tous beaux, gentils, intelligents, je viens de traverser l'écran, je suis dans un film de Walt Disney, tout à l'heure au restaurant, nous nous lèverons tous, nous nous prendrons la main et nous danserons et chanterons en parfaite harmonie. Il m'attirera à lui, me prendra dans ses bras, son odeur, son souffle, une envie soudaine de fondre, je deviens liquide, j’ai une petite décharge électrique qui me traverse le corps ;

-          "t'as fait les courses ?, y a plus de pain !"

Merde alors, pourquoi ça se termine toujours pareil ? Je ne crois pas au prince charmant mais Aux princes charmants,  

Découvrez Dalida!

Le schmilblick

Quand je le regarde, j'ai envie de manger des chips.

A l'heure des comptes

Bon anniversaire Béa.

Journée de pluie

sors ! je t'ai reconnu...

"C'est pas ton anniversaire...

mais celui de ma mère." BON ANNIVERSAIRE MAMAN

La jeep de Burt

Une jeep contre un tract. Message codé.

Déjà tout petit, Burt vouait une véritable passion aux Jeep. D'abord miniatures puis assis dans celle, grandeur nature, de son papa. Alors que certains jouent les tombeurs en cabriolets et voitures de sport, Burt a séduit Béa en Jeep. Une occasion de découvrir sa belle, cheveux aux vent, dans une attitude décontractée malgré les secousses et la lenteur du véhicule. Je me demande si aujourd'hui, 4 enfants plus tard et à l'aube de la quarantaine (bienvenue au club !), elle se sentirait prête à renouveler l'expérience ? Je suis toujours amusée de découvrir combien nous sommes portés au début d'une rencontre amoureuse. Tenez, mon mari me certifiât qu'il adorait faire les boutiques avec moi, 2 fois ont suffi avant qu'il ne m'avoue détester cela. Plus idiot, j'ai sauté d'un énorme bateau en méditerranée, bouteilles d'oxygène au dos et palmes aux pieds, après lui avoir soutenu que j'avais déjà plusieurs plongées à mon actif. La réalité était tout autre : un seul et unique petit baptême de plongée à 2 mètres de fond dans l'océan indien. Qu'est-ce qu'on est con quand on est amoureux.

Ma rentrée

Jour de rentrée. "Tu sais mon chéri, cette année c'est sérieux", petite phrase lancée par maman sur un ton doctoral.

"Elle en a pas marre de répéter chaque année les mêmes choses ? En arrivant à l'école, j'étais content de retrouver mes copains. J'avais quand même un truc bizarre, les jambes un peu molles et la tête qui tournait : un bisou de maman, ça pourrait m'aider. Je ne voulais pas lui demander, alors, je l'ai juste regardée, j'ai fait mes yeux un peu tristes, et ça a marché. Elle m'a embrassé. Je me suis rangé avec mon copain Maxence et j'ai regardé la maîtresse. Elle a l'air gentille, mais elle a un drôle de bouton sur la joue, on a envie de lui gratter. Nous sommes partis rejoindre notre classe, elle a dit dans l'escalier qu'il ne fallait pas parler. Moi je ne parlais pas. La matinée est vite passée et en avant la cantine. Zut ! Du poisson. J'aime pas le poisson, ça sent mauvais et ça me fait ouvrir la bouche (maman appelle ça des hauts le coeur), ils auraient pas pu mettre des frites aujourd'hui ? La journée est terminée. J'espère que maman sera à l'heure pour venir me chercher. Parfois elle est en retard et j'aime pas, je me dis qu'elle m'a oublié et ça me fait pleurer. Ah ! Elle est là. J'ai bien envie de la serrer dans mes bras, de lui raconter plein de choses, mais pas devant les autres. "

"Alors mon chéri, comment ça s'est passé ?"

"Bien. Je crois qu'elle voudrait que je lui raconte plein de trucs, mais moi j'ai plus envie maintenant, j'aime pas toutes ses questions, on dirait qu'elle a pas confiance ou qu'elle a envie d'être rassurée. Je lui raconterai quand je déciderai."

du vent

Germain écrit parce qu'il dort mal, éveillé une partie de la nuit, il virevolte dans son lit, essaie de se trouver des soucis. Rien, rien ne lui vient en tête. Germain ne voit pas ce qui ne va pas. Germain se sent bien, Germain va bien, alors Germain ne dort pas. Il allume sa lampe de chevet, prend son carnet et écrit, une liste bien ordonnée des griefs, rancoeurs et lamentations reçus dans la journée. Plus Germain en note, meilleures seront ses chances de s'endormir.

Germain est une star, Germain est un Saint. Sa notoriété ne cesse de grimper, ils sont tous unanimes, son écoute est attentive, il a toujours le mot juste pour réconforter et n'oublie jamais, même des années après, les soucis de chacun.

Le carnet de Germain a été retrouvé chez le boulanger, un répertoire avec les noms de tous les gens du quartier.

Sur la dune

16:00 nous semblait être la bonne heure pour arriver sur la plage. Nous marchions à vue, les pieds enfoncés dans le sable, sous le soleil, attendant la dune. Grimper à présent, épuiser nos forces dans la projection d'un bonheur toute une année espéré : la sensation d'infini provoquée par cette immensité sablonneuse léchée en bordure par l'eau apaisée des vagues éclatées. Partis à 6, pouvions-nous imaginer que nous ne reviendrons qu'à 5... Je savais que la première à se jeter dans les vagues serait Marie. Un tas de vêtements à mes pieds et plus loin sa paire de lunettes à moitié ensevelie dans le sable. Déjà un point dans la mer. Quelques heures après l’arrivée des secours, son corps n’avait toujours pas été retrouvé, le soleil avait décliné et nous étions sonnés. En récupérant ses vêtements, je sentis un papier dans la poche de son bermuda, un ticket de caisse et ces 4 mots au dos : « ne me cherchez pas ».

Extrait de bord de mer

Remplacer le rythmique tic-tac du temps qui passe par le ressac des vagues. Prendre une poignée de sable fin et le laisser filer entre les doigts. Se glisser hors du lit, sans bruit, laisser la maison endormie et partir au petit matin courir au bord de l'océan. Arriver au marché trop tôt et regarder les commerçants installer leur étale, découvrir par leurs discussions croisées leur intimité. Plus tard, s'arrêter et écouter le bonimenteur vous vanter les mérites de l'objet, dont on ne sait comment, on a jusqu'ici pu se passer. Repartir avec l'objet digne d'un 1er prix du concours Lépine et l'oublier dans un tiroir de la cuisine. Choisir ses fruits et ses légumes aux mains du commerçant : calleuses, terreuses, sans doute un petit producteur, tout sera meilleur.

Qui va là ?

24 years ago

Une lettre adressée à mes parents en provenance des USA, à l'intérieur, un dessin au trait de la  maison victorienne dans laquelle j'ai vécu un an, au coeur de San Francisco, une écriture familière. Quelques lignes, le souhait de rentrer en contact avec moi 24 ans après. Ce courrier ne m'a pas étonné, j'achève sans doute l'année la plus riche de ma vie, celle qui m'a permis de vivre sans contraintes, de réorganiser ma tête, récupérer mon passé, l'ordonner, le classer et établir les connections entre des événements qui me semblaient pourtant sans rapports. Ce courrier est devant moi, avec une adresse mail.

Blés de juillet

Par les racines

Qui est-ce ? 4

Les activités de fin d’année scolaire ont mangé mes 15 derniers jours et, en ces périodes, je me maltraite, mon énergie m’emporte au-delà de mes capacités physiques et quasi immanquablement, affaiblie, je ramasse le 1^er microbe qui pointe le bout de son nez.  Je ne me suis pas attardée aux sorties d’école et je n’ai pas revu celle dont le visage m’est si familier. Sans chercher, j’ai pourtant eu quelques indices ; en discutant avec la maman d’une amie de ma fille, j’ai appris son prénom, Alice, elle est arrivée dans la région en même temps que moi, mais personne n’en connaît véritablement plus sur elle. Cette conversation m’a rassurée, j’avais parfois la sensation d’être face à un fantôme. Ce soir, les vacances scolaires mettront un terme à nos rencontres hasardeuses, je le regrette, je quitterai la ville sans en savoir vraiment plus sur elle. A la rentrée, sera-t-elle toujours là ? ses enfants seront-ils toujours inscrits dans la même école ?

Ma tartine

Ingrédients :

Une vraie baguette à la croûte croustillante,
de l'huile d'olive fruitée,
des tomates cerises bio, elles ont du goût,
quelques feuilles de basilic,
de la mozzarella

Faites légèrement griller le pain, l'arroser d'huile d'olive, étalez quelques rondelles de tomate puis de mozzarella, ajoutez de petits morceaux de piments verts et saupoudrez de basilic. Accompagnez d'un rosé bien frais et croquez en fermant les yeux.

Grâce

Demain soir, les enfants seront en vacances. Mon fils sait lire et écrire, l’année prochaine, ce sera sa sœur. Un pas supplémentaire vers l’autonomie, et en même temps que leurs ailes poussent, je me sens gagner en liberté. Il y a quelques temps, je pensais à l’urgence qu’il y avait à vivre, aujourd’hui, cette urgence s’est transformée en sérénité, demain ne me fait plus peur,  j’ai l’intime sentiment que l'avenir me réserve de très beaux moments.

Une fleur dans son jardin !

J'en connais un qui se fait tout petit aujourd'hui. Pas facile, il est si grand. L'année dernière, il a réalisé qu'il allait avoir 40 ans. C'est aujourd'hui. Il s'est réveillé cette nuit, à l'heure où il est né, il a égrainé les années passées, réalisé qu'elles avaient filées, qu'il avait repoussé ses rêves.  Il s'est levé, un regard dans le miroir  de la salle de bain, il n'a pas changé depuis hier. Ce matin, tout est gris.  Il prend sa brosse à dents et laisse les 3 autres ; celle de sa femme, de sa fille et de son fils ; tiens, son horizon se dégage, il y a une fleur dans son jardin. Demain, il se réveillera, heureux d'être entouré et aimé, il se dira que l'âge ne compte pas, que l'instant présent est important et que les rêves et les projets nous font parfois oublier qu'il est essentiel de savoir le savourer. 

Théophane

Bienvenue à Théophane né le 1er juillet.

Jeune cadre sous l'emprise du stress

Loin le temps où ce jeune cadre avait l'oeil brillant, la truffe humide, le poil lisse et les dents pointues...