Un passage du « Baiser au lépreux » que j’ai relu récemment m’a ramener brutalement à l’urgence qu’il y a à VIVRE : « Jean reconnut, entre les mains paternelles, un Montaigne. Sans doute Les Essais, comme sa religion, le fournissaient de subterfuges pour parer au nom de sagesse son renoncement à toute conquête ? Oui, oui, se répétait Jean Péloueyre, ce pauvre homme appelait tantôt stoïcisme, tantôt résignation chrétienne l’immense défaite de sa vie ».
Je les connais ces subterfuges qui m’empêchent d’avancer. Bien habillés, bien emballés, bien ficelés, véritables leurres, ils cachent ma peur de rater, d’être jugée, de décevoir. Ils sont rassurants, à cause d’eux je n’essaye pas et je reste dans l’illusion que sans eux je réussirai peut-être.
Petite lâcheté ordinaire dont je ferais bien de me débarrasser.
«Dans beaucoup de prudence il y a toujours un peu de lâcheté. » Charles Lemesle
Quel régal que ces pensées quotidiennes. Mais où vas-tu donc chercher tout cela !
COmme le disais un collègue du monde de l'automobile : "A force de regarder dans ton passé dans le rétroviseur, tu vas foncer dans le mur". Moins élégant que les citations d'auteurs, mais tellement vrai.
Vive tout contre !
Burt
Rédigé par : Burt | 08 janvier 2008 à 16:44
Il faut tjs se méfier des collègues du monde automobile !! Pour le mur, je vais faire attention. En tout cas merci pour ce commentaire encourageant.
Rédigé par : Isabelle | 08 janvier 2008 à 17:18